
Je viens de finir un livre,
Jamais sans les hommes de Sandra Harvey. Titre évocateur, non ? J'aime bien ce genre de bouquin : simple, anglais (parce qu'ils sont champion dans le genre), une dose de cruauté, un soupçon de sexe et une tonne d'humour. A l'heure où j'écris (à 4h17, sur un calepin et avec un vrai stylo, siouplé !), je viens de le finir (en gros j'ai lu les 3/4 d'une seule traite, comme à mon habitude) et ça me donne de plus en plus envie d'écrire moi-même. Or ma vie n'est pas assez rose/cruelle/amusante/passionnante pour que je la couche sur du papier et j'ai un peu de mal à inventer une vie à part entière à un personnage. Mais bigre comme j'en ai envie !
Oh ! Je vous ai pas raconté l'histoire ! Pour résumer et sans dévoiler la fin, une femme de 27 ans, en couple depuis 6 ans, retrouve son mec dans les bras (ou plutôt entre les cuisses) de la prof d'aérobic. Cruel hein ? Pour parvenir à surmonter son chagrin, ses copines et elle font le pari de coucher avec le maximum d'hommes en un laps de temps de 2 mois, la perdante (donc celle avec le moins de mâles à son tableau de chasse) offre LE repas dans LE restau. Sur le papier, l'idée est simple mais en réalité, comment s'adonner aux "joies" du sexe sans lendemain quand on n'a connu qu'un seul homme et que l'on est effondrée ? Voilà, ça donne envie, hein ;) ?
Ça m'a donné matière à réfléchir. Moi aussi je suis passée par cette phase, au lendemain d'une relation de cauchemard, je m'étais dit : "plus jamais ça !" (oh la bonne petite phrase bidon qu'on sert et ressert à chaque coup dur !) et dans un sens, j'ai voulu faire comme l'héroïne ; m'abrutir, me vider la tête en resservant aux hommes la même soupe qu'ils m'ont toujours servie. Dans mon cas, ça n'a pas marché (je ne révèlerai rien sur le livre, lisez-le !), oh j'ai bien eu quelques coups de cœur pour certains mais au lieu de foncer tête baissée, de donner mon corps et ma vertu en repartant le lendemain au petit matin sans jamais donner de nouvelles, j'ai laissé couler plus d'un an et demi. Pas un seul écart à mes bons vieux préceptes : l'Amour, le Grand, le Vrai, le Beau, le Fort. Sans jouer la prétentieuse imbue d'elle-même et narcissique au point d'en vomir d'auto-dégout, je sais que j'aurais pu mettre n'importe quel homme dans mon lit et papillonner outrageusement. Mais je sais pas, c'est pas moi. Je peux donner l'impression d'être froide ou distante mais je suis une GRANDE ROMANTIQUE qui adore les restaus en tête-à-tête, les balades au clair-de-lune et les roses en Lego©
Ça fait peut-être un peu écho à mon précédent article, où mon pessimisme légendaire et suicidaire faisait grand cas, je ne suis pas pour cette dictature du sexe où on nous "préconise" d'avoir un maximum de partenaires avant de s'engager pour de bon, histoire de faire du chiffre comme pour les grandes firmes multinationales, pour pouvoir se dire plus tard qu'on a bien profité / qu'on n'a pas de regrets à avoir / qu'on a fait le meilleur choix... gnagnagna...
Et si c'était l'inverse qu'il fallait justement ? Non pas accumuler les histoires de fesses des plus navrantes aux plus spectaculaires, mais plutôt aimer chaque fois et se rendre compte qu'on a bien fait de quitter une relation vénéneuse (ou vénérienne au choix) parce que cele que l'on vit en ce moment est magique et qu'elle peut être la dernière de toute sa vie ?
Pour moi l'Amour pourrait se résumer à un gâteau au chocolat : on vous dit de vous méfier ; que c'est pas bon pour vous ; qu'à force de trop se gaver, on va finir par se lasser ; le gâteau peut très bien être empoisonné et on peut se faire très mal au cœur ; qu'un peu de temps en temps ça fait pas de mal et que c'est même conseillé (le chocolat étant un calmant/aphrodisiaque/anti-dépresseur, je le rappelle)...
Personnellement, je reprendrai bien une part de ce magnifique fondant au chocolat pas écœurant du tout... je peux avoir la cerise s'il-vous-plaît ?