lundi 17 septembre 2007

Je suis trop sensible

Je suis trop sensible. Beaucoup ne me croiront pas, beaucoup diront que je ne fais preuve d'aucun romantisme et que je suis juste une déviante de plus sur cette immense toile qu'on nomme Internet. Mais au fond de moi, dans cette partie floue de mon être, je crois aux profonds sentiments, je crois à l'Amour et je crois pouvoir y avoir droit.
On m'a toujours dit, j'ai toujours lu qu'aimer était une preuve d'infériorité : pas un jour sans que je vois, étalé sur le papier glacé des magazines, que l'Amour est une grosse daube qu'il faudrait éradiquer. Dans ces biens pensants magazines, j'ai lu à plusieurs reprises que l'Amour n'était plus, gloire maintenant au sexe sans contrepartie, gloire à ces merdes qu'on appelle indépendance et égoïsme. Alors comme ça, je devrais m'envoyer en l'air avec le premier venu, me construire une carrière en or massif et vivre une relation épanouie avec un homme avec lequel je ne vis pas mais avec qui j'ai fait des enfants :s Du grand n'importe quoi diraient nos grands-mères.
Bah je suis une grand-mère aussi, moi je veux vivre une relation extraordinaire, aimer sans jamais atteindre les limites de ma passion, faire des enfants pour les voir grandir au sein d'une famille heureuse, je veux voir dans les yeux de l'homme de ma vie que je suis et serais toujours celle qu'il aime. Je veux rentrer chez moi le soir et m'abandonner dans une chaleur douce et réconfortante, je veux m'endormir dans les bras de celui que j'aime quitte à ne plus jamais me réveiller : si mon dernier regard doit se poser sur celui que j'aime alors je peux mourir heureuse.

Je suis trop sensible, je prends tout à cœur, je pleure souvent et pour un rien ; dans le fond, je serais capable de pleurer tous les jours. Encore aujourd'hui, pour rien, pour du vent, il a fallu que je me batte contre mon envie de pleurer. Parce qu'on m'a toujours fait souffrir, parce qu'on a toujours voulu me mettre plus bas que terre, j'ai un mal terrible à ne pas prendre pour moi tout ce qu'on me dit, je n'arrive pas à me dire que l'on m'aime pour ce que je suis tellement on a voulu me façonner à des images de statues grecques : belles, froides, insensibles et surtout qui ne parlent pas.
Aujourd'hui, je me sais aimée, je sais que je peux reposer mon cœur contre le sien mais rien n'y fait, j'ai toujours cette boule au fond de la gorge, cette irrésistible envie de pleurer, pour un rien, peut-être parce que dans mon inconscient ce bonheur ne m'appartient pas, que je n'y ai pas droit. Que me faudra-t-il pour que je comprenne qu'il est fini ce temps où je souffrais continuellement ? Mon coeur saignera encore longtemps, je pleurerais toujours un peu, jusqu'à ce que je me sente réellement en sécurité.
Même heureuse, mes larmes coulent, même amoureuse, j'ai toujours peur qu'on m'abandonne. Ce n'est pas la faute des autres, ce n'est pas la faute de ceux qui m'aiment, c'est juste moi qui ai cette peur au ventre, accrochée comme un parasite et qui me pompe toutes mes espérances.
Mais je me retiens à cette curieuse idée pour les gens de ce monde : j'aime, je suis aimée et rien d'autre ne compte.

10 commentaires:

Velvetshadow a dit…

Je croyais être le seul à raisonner de cette manière, mais ce n'est qu'une image vantée par les médias... En fait beaucoup de monde pense encore de cette manière, au romantisme, à la douleur, à la crainte même en couple, aux sentiments, moi ca fait un an que je suis amoureux, à en crever, et que c'est réciproque, alors je te dis: les gens "bien" existent encore, seulement ils se cachent ou jouent un rôle, histoire de ne pas être en marge...

Anonyme a dit…

...and nothing elseee maaaatteeeers. <3 :)

Anonyme a dit…

:( je me sens encore idiot d'hier...

En tout cas je te le répète et je te le répèterais autant de fois que tu veux: je ne t'abandonnerais pas. Ca vaut ce que ca vaut mais j'y crois alors je te le dis sincérement.

Oh, et je t'aime aussi, ca aussi je peux le répèter à volontée au besoin, jusqu'a ce que ca calme tes peurs, tes doutes et ton chagrin.

Unknown a dit…

Hummm, que dire ?

Touchant.

Quand tu parles de cette peur d'être abandonnée, je te comprends tout à fait. Et oui ce n'est pas de la faute des autres, il y a juste une chose important sur ce point, c'est d'être rassurer. Parfois ça calme et ça appaise énormément.

Malheureusement, cette peur, elle peut aller très loin, cette peur à provoquer une rupture entre moi et ma copine (enfin ex).

Sur ce bonne continuation :)

Anonyme a dit…

C'est beau, c'est vrai. Juste te dire que pour avoir le droit d'aimer sans contrepartie, il faut être suffisamment fort. L'amour, c'est beau, c'est un idéal, une faiblesse magnifique qu'on ne peux posséder et ditribuer qu'en étant assez fort en dehors.

Lyrya a dit…

Je vais finir par croire que le monde n'est pas aussi pourri que je le croyais ^^ quand je vois que quelques personnes pensent un peu comme moi.
L'amour c'est beau, mais voilà, il ne faudrait pas que le monde en fasse un objet du démon...

Anonyme a dit…

Lyrya, ça fait du bien de savoir que d'autres pensent pareil...Ton article m'a beaucoup touchée, je me suis parfaitement reconnue en toi...Et même en sachant qu'on est aimée, y'a toujours la peur au fond du ventre, de penser que c'est trop beau pour nous...

Unknown a dit…

Je te rejoind completement !
je trouve qu'on vit dans un modèle social où le synonyme de réussite de vie et la recherche du plaisir immédiat, quantitafiable.

Mais le bonheur, le vrai, le profond, celui qui fait pleurer de joie, est trop souvent galvaudé, car d'un chemin plus dur , plus long.
Et puis si peu fashion !

Mais Dieu qu'il en vaut la peine, ce bonheur !

Mais ca me fait enormement plaisir de voir que je ne suis pas le seul à attendre, l'Amour, le vrai.
Ca fait meme très chaud au coeur.

Laissez nous rêvez du prince ou de la princesse (plus pour moi :) charmant(e), d'une famille heureuse, d'une relation construite et murrit sur de longues années !

Anonyme a dit…

Je suis assez d'accord.

En même temps, la dictature des magazines est à combattre dans TOUT les domaines.

Je comprend pas comment une bande d'enflure pourrait influencer comment on vit, comment on mange, comment on baise. Qui sont ils pour nous dire ce qui est Bien et Mal et surveiller ce qui se passe dans nos assiettes ou dans nos culottes ? :)

QueNon a dit…

'tain,j'ai 14 ans et je pense pareil,je pense que c'est le fait d'etre a l'écart de la( désolé pour le mot mais j'ai pas mieux) "norme" et que cela nous permet de prendre du recul par rapport a la société,cette société d'incultes,de gens qui ne prennent pas le temps de s'interesser a leur environnement et aux gens,et qui rejettent ceux qui sont différents d'eux... La tolérance n'est plus dans un monde ou 64 % de la population déclare que c'est une vertu premiere... J'ai 14 ans et je suis desespere pour cette civilisation qui ne se meurt pas,et je me demande si ce n'est pas dommage... J'ai 14 ans et je suis contre la norme qu'on impose presque aux enfants a coup de menaces d'internat (entre parenthèses,l'internat c'est génial!)et de psys,et a qui on dit que les gens qui n'y appartiennent pas ne sont pas normaux... J'ai 14 ans et je comence a me demander si le titre du journal de bientôt ne sera pas " la mort de l'amour,enfin!" et le simple fait que je puisse me poser la question me désole... J'ai 14 ans et je suis peut être idéaliste,mais je voudrais que toute notre soit disan civilisation ne soit pas fondée uniquement sur l'argent et le sexe... J'ai 14 ans et je ne voudrais pas que nos descendant deviennent incultes pour la simple raison que ça "ne sert a rien" car l'ignorance est la base de l'esclavage ... J'ai 14 ans et j'ai peur pour le futur...
Et ce simple fait me fait froid dans le dos....